Sandra Abouav

Danseuse – chorégraphe – performeuse – vocaliste

Formée à la danse classique à Angoulême, elle découvre les techniques contemporaines au Conservatoire de Poitiers. Elle étudie l’Histoire de la représentation du corps et obtient une double Licence d’Histoires des Arts et Archéologie (Université de Poitiers) et des Arts du spectacle chorégraphique à Paris 8. Elle développe un Master Recherche au Département Danse sur « Le je(u) de l’interprète chez la danseuse Catherine Legrand », poursuivant sa formation aux Rencontres Internationales de Danse Contemporaine. Elle enseigne pendant quatre ans au Conservatoire d’Aulnay-Sous-Bois.

En 2010, elle fonde la compagnie METAtarses avec Vincent Cespedes, compositeur et philosophe, et Pauline Falourd, créatrice lumière. Ensemble, ils créent S L I D E, solo programmé à Paris et au Théâtre National d’Alger. Elle investit l’espace public et développe une pratique d’improvisation et de composition instantanée in situ (dans la rue, le désert algérien, ruines, usines désaffectées). Cette pratique fait naître de nombreux projets de vidéos danse jusqu’à aujourd’hui. Très vite la collaboration avec des artistes de disciplines différentes est aussi la source de la création. Le sculpteur Alain Kirili l’invite place de l’Hôtel de Ville célébrer son installation monumentale RYTHMES D’AUTOMNE.

Elle tisse des liens forts avec l’Algérie, la Tunisie et le Maroc. Programmée à l’Institut du Monde Arabe en 2013, elle présente Je saoule la tristesse de mes chants, adaptation du poème La Volonté de vivre d’Abou El Kacem Chebbi, aboutissement de sa collaboration avec Mounir Troudi, chanteur soufi tunisien.
De 2013 à 2015, elle intervient dans La Matinale de France Musique présentée par Dominique Boutel où elle parle de la « scène chorégraphique contemporaine ».

Formée à la zoomorphie par Cyril Casmèze, elle est interprète pour la Cie du Singe Debout et continue de se glisser dans des « peaux animales », elle incarne une australopithèque dans Lucy de Luc Besson.
En 2015, elle invite Alexis Morel, compositeur et flûtiste, pour jouer sur la musicalité et la magie que génèrent les mots dans le mouvement, ensemble ils créent RIZ COMPLET (Prix Paris Jeunes Talents de la Ville de Paris / Prix de la Recherche aux Hivernales d’Avignon). Stagiaire de la Fondation Royaumont pour le programme Prototype II, « La présence vocale dans la partition chorégraphique » sous la direction d’Hervé Robbe, elle débute ses recherches et écritures autour du bâillement et de ses métamorphoses : À BOUCHE QUE VEUX-TU est créée en 2017.

Au même moment débute une intense collaboration avec le compositeur et performer Jerzy Bielski basé à Amsterdam. Ensemble, ils signent PLUS MINUS SLASH, pièce musicale et chorégraphique créée au Spring Utrecht Festival 2016. Avec la création transdisciplinaire ZAMENHOF : Breaking the codes (15 performers) ils continuent de forger un langage où musique et danse fusionnent ; et d’inventer les moyens d’inclure un public actif au plateau, Amsterdam 2019.

Poursuivant sa recherche dans le dialogue entre la voix et le mouvement, considérant de plus en plus le corps comme instrument de musique, elle développe un laboratoire de recherche et de composition en format très court (vidéodanse à laquelle s’articule à un texte traduit automatiquement en anglais par une IA). Terrain de jeu et de fabrication, depuis 3 ans elle réalise Danse de Parking, web série hebdomadaire propice aux invitations et aux collaborations. L’enjeu est la création d’une entité chorégraphique, vocale et littéraire.

Elle investit le champ des arts plastiques et compose des coiffes végétales et florales, en créant Memento flori, solo au miroir et dans sa prochaine création Parachute , elle collabore avec Antonin Gellibert, costumier pour investir le dialogue entre le mouvement et le costume, à la fois seconde peau et scénographie, en quête de la verticalité mise à l’épreuve de la gravité.

Elle intervient régulièrement auprès des étudiants de l’École Supérieure d’Arts d’Aix-en-Provence en classe de performance, des élèves des Ateliers des Beaux-Arts de la ville de Paris et des étudiants de l’École Supérieure d’Arts Visuels de Marrakech.

Site internet : cie METAtarses

crédit photo: © Frédéric Ambroisine

Comédienne – danseuse pour Des balles qui se perdent (prélude de création 2020)