HARUKA’S SUNFLOWER

Les tournesols de Haruka : une mémoire vivante née des décombres de Kobe

Le 17 janvier 1995, à 5h46 du matin, un séisme de magnitude 7,3 frappe la région de Kobe, causant la mort de plus de 6 400 personnes et laissant la ville en ruines. Parmi les victimes se trouve Haruka Kato, une fillette de 11 ans, ensevelie sous les décombres de sa maison. Six mois plus tard, sur le terrain vide où se dressait autrefois sa demeure, des tournesols fleurissent spontanément. Les habitants, émus, les surnomment « les tournesols de Haruka », y voyant un symbole d’espoir et de renaissance.

Touchés par cette apparition, ses parents récoltent les graines et commencent à les distribuer autour d’eux. Peu à peu, les tournesols de Haruka voyagent. Ils sont semés dans d’autres quartiers de Kobe, puis dans d’autres villes. Lors d’autres catastrophes – le séisme de Niigata en 2004, celui de Fukushima en 2011 – des graines sont envoyées comme un geste de solidarité, de réconfort, de mémoire partagée.

Ces tournesols deviennent rapidement un emblème de résilience. Des graines sont récoltées et distribuées à travers le Japon, puis à l’étranger, pour être plantées dans des zones sinistrées. Ainsi, les « tournesols de Haruka » ont fleuri dans des régions touchées par des catastrophes naturelles, apportant réconfort et solidarité aux survivants.